Bien qu’ayant vécu la plus grande partie de sa vie à Paris, Paul Welsch reste une figure incontournable de la vie artistique de Strasbourg où il a exposé régulièrement tout au long de sa carrière.
"Jeunes femmes dans un intérieur", Huile sur toile, 1938.
Né le 26 juillet 1889 à Strasbourg dans la haute bourgeoisie (son père dirige les conserveries J. Clot), il passe son adolescence au 7 de la rue de Wissembourg, dont on voit souvent l’intérieur sur les peintures jusqu’en 1920. Il étudie au lycée Fustel de Coulanges de la ville avant de rejoindre celui d’Hanovre de 1907 à 1909. Les carnets d’esquisses de l’époque révèlent déjà un coup de crayon assuré. Il revient dans la capitale alsacienne pour se former en droit, tout en suivant les cours de peinture d’Emile Schneider (1873-1947) aux côtés duquel il expose ses premiers essais. Puis il se tourne vers les sciences politiques à Paris. Cette dernière formation facilitera certainement sa carrière, grâce aux connaissances qu’il noue et qui lui permettront de décrocher de nombreuses commandes de l’Etat.
"La lecture dans l'atelier" (scène au 88 rue Bonaparte, Paris) Huile sur toile.
La peinture ne le lâche pas pour autant puisqu’il se perfectionne jusqu’en 1914 à l’Académie Ranson auprès de Paul Sérusier (1864-1927) et de Maurice Denis (1870-1943). Ce dernier le convainc dès 1912 de se consacrer exclusivement à son art. Il s’initie parallèlement à la gravure avec Maurice Achener (1881-1963) qui lui permettra de se faire connaître jusqu’à Chicago. Ses eaux-fortes sont de facture réaliste : la vie industrielle le fascine notamment, comme le montre Le Chantier (1913) qui retient souvent l’attention des critiques d’alors.
Paul Welsch manifeste assez vite son attachement à la France
La guerre de 1914 le voit revenir en Alsace où il est enrôlé dans l’armée allemande. Certaines peintures brossent le portrait d’officiers allemands, qu’il recouvrira ultérieurement de badigeon blanc ! Il est aussitôt envoyé sur le front russe d’où il revient blessé (un journaliste écrit en 1954 qu’ « il avait dangereusement rejoint les rangs français »). Il est soigné par Germaine Roth, alors infirmière, qu’il épousera le 5 décembre 1917 à Strasbourg. Paul Welsch manifeste assez vite son attachement à la France : sa Place Kléber pavoisée pour l’armistice (1918) du MAMC de Strasbourg en témoigne, ainsi que sa volonté de faire un service militaire français pour devenir officier. Les huiles de cette époque sont rythmées par des traits nerveux de peinture épaisse aux couleurs violentes, presque fauvistes. Il renoncera assez vite à cette technique.
Souk tunisien. Huile, 1920.En 1919 il forme avec d’autres peintres (Jacques Gachot, Hans Haug, Edouard Hirth, Martin Hubrecht, Luc Hueber, Louis-Philippe Kamm, Simon Lévy, Charles Schenckbecher et Lisa Krugell) le Groupe de Mai, influencé par les œuvres de Paul Cézanne. Il exposera chaque année avec eux à la Maison d’Art Alsacienne de la rue Brûlée à Strasbourg jusqu’en 1934.
Paul Welsch, dès 1920, illustre de façon savoureuse mais traditionnelle, son premier livre : Les Bourgeois de Witzheim d’André Maurois. Les gravures sur bois qu’il réalise parallèlement présentent une facture beaucoup plus personnelle.
Cette même année, il s’embarque avec sa femme pour un voyage de huit mois en Tunisie. Peut-être a-t-il été invité par le peintre canadien John Lyman (1886-1967) rencontré probablement à l’Académie Ranson en 1910, où il s’était accroché violemment avec son maître Jean-Paul Laurens. Les paysages d’Afrique du Nord apporteront à la peinture de Welsch lumière et rigueur, loin de la complaisance d’un certain orientalisme. Les œuvres tunisiennes donnent une idée assez exacte des huiles à venir. Le choc du Maghreb a été tel que les Welsch songent un moment à s’installer à Hammamet. Les fruits de ce séjour seront exposés à la Maison d’Art Alsacienne aux côtés de Lucien Haffen et l’année suivante, avec le Groupe de Mai, à la galerie Bernheim-Jeune à Paris.
Les toiles, toujours très colorées, s’inspirent de Cézanne mais restent perméables aux influences du jour
"Nu" Huile sur toile. Paul Welsch poursuit cette expérience du sud en Provence, d’abord à Saint-Tropez en 1921, chez les Hugues, des amis parisiens qui avaient là une maison de vacances. Les toiles, toujours très colorées, s’inspirent de Cézanne mais restent perméables aux influences du jour – plus que Derain, Charles Camoin et surtout Marquet – tout en gardant une poétique souplesse. Certains critiques parlent de « cubisme », mais cette géométrie reste plus dans les pas du maître d’Aix-en-Provence. L’année suivante le voit à Cagnes puis en Italie ; il y séjourne trois mois, entre Naples et Florence. Il se passionne pour les fresques de Masaccio, de Giotto, de Piero della Francesca dont il fait quelques copies à l’huile. Au cours de cette année-là, l’artiste devient sociétaire du Salon d’Automne de Paris et participe à celui des Indépendants avant d’exposer en 1923 à celui des Tuileries.
"Place des Lices à Saint-Tropez" Huile sur toile, 1924.
En 1923, Paul Welsch illustre son deuxième livre : Amis et amiles, deux contes du Moyen Age adaptés par Fernand Fleuret. Les traits épais et géométriques des gravures sur bois rendent un hommage moderne et réussi à l’univers médiéval.
Il retourne à Saint-Tropez en 1924. C’est à ce moment-là qu’il trouve véritablement son style, fait de formes souples et épurées ; les compositions vont davantage à l’essentiel, la palette de couleurs devient plus concentrée, avec souvent une tache de rouge, de blanc… qui dynamise l’ensemble. C’est ce qu’on appelle le réalisme poétique, mouvement dont, selon Hans Haug, Paul Welsch est à l’origine.
Durant l’été, il part pour la Corse dont les paysages rudes et colorés conviennent parfaitement à son nouveau style.
Port de Bastia. Huile sur toile, 54x65cm. collection privée.
Pour l’exposition des Arts Décoratifs de Paris de 1925, le peintre exécute deux panneaux sur les quatre Eléments (Martin Hubrecht se chargeant des deux autres) : L’Eau et La Terre, ce dernier acquis par les musées de Strasbourg. Welsch y met toute sa science du nu, genre qu’il pratique largement à cette époque-là. Durant l’été, il part pour la Corse dont les paysages rudes et colorés conviennent parfaitement à son nouveau style. Il va jusqu’à assimiler les rues et les environs de Corte à des scènes bibliques : Fuite en Egypte, Syrie. L’aventure du Midi se poursuit à Saint-Rémy-de-Provence en 1926.
Paul Welsch n’en oublie par pour autant la région parisienne dont il peint une série de paysages entre 1926 et 1930 (Rue Broca – où il habite – Rue de la Santé, Boulevard Saint-Jacques, Poterne des Peupliers, Pont d’Austerlitz…), ni l’Alsace avec par exemple Le quai Saint-Thomas à Strasbourg, où réside sa belle-famille, et ce Ballon d’Alsace (1926), austère mais plus coloré qu’il n’y paraît. Les tableaux de cette période sont souvent à dominante bleue, brune, avec des teintes plus sourdes, mais on aurait tort de les trouver ternes, le peintre travaillant beaucoup par glacis, subtils et colorés, qui démentent cette première impression superficielle.
"Docteur Stuttersheim" Huile sur toile, 1917
Les Welsch passent les étés 1927 et 1928 à Puylaroque, une petite bastide du Quercy. C’est sans doute la période la moins appréciée (et aussi la moins connue) de son œuvre : le marron et le vert dominent, et certains paysages, notamment Route à Puylaroque (1927), sont d’un vide quasi abstrait. Pourtant les ambiances presque théâtrales des cafés ne manquent pas de charme. Toujours en 1928, Paul Welsch renoue avec l’illustration : il met en images Rouge et blanc de Maurice Betz qui narre l’amitié difficile de deux garçons, l’un Alsacien, l’autre Allemand, une situation certainement largement vécue par cette génération. On mesure la liberté de traits qui sépare ces dessins de ceux des Bourgeois de Witzheim.
Deux huiles, en possession du MAMC de Strasbourg, résument bien l’année 1929. Il s’agit de Vendanges à Puylaroque (un thème déjà traité, mais très différemment, à Capri) et Femme au gilet rouge. Elles ont fait l’objet de nombreuses études. On voit clairement ainsi, dans les vendanges, que Welsch se soucie moins de fidélité à une réalité sans intérêt que de mise en scène minutieuse des différents personnages et des éléments du paysage. Le portrait, lui, sans aucun doute l’un des plus réussis, est typique : visage triste sur fond dépouillé mais vivant, science des nuances et des couleurs. Pour la seconde fois aussi (la première remonte à Maternité de 1925) ces deux œuvres ont leur équivalent en lithographie, habitude que Paul Welsch ne généralisera véritablement qu’à partir de 1942.
"Boulevard Saint-Jacques à Paris". Huile sur toile, 1927.
L’activité publique de Welsch se développe nettement dans la décennie suivante
Etude pour "L'expansion française à travers le monde", 1930 L’activité publique de Welsch se développe nettement dans la décennie suivante, principalement grâce à Armand Megglé, son exact conscrit qu’il avait peut-être connu à Sciences-po et qui lui avait acheté plusieurs toiles depuis 1924. Ainsi se succèdent : l’illustration d’une conférence à Prague de Paul Fort pour présenter Paris et l’affiche du bal des artistes « Marseille » (1930) ; l’exposition organisée par le Comité des Conseillers du Commerce Extérieur de la France lors d’une croisière économique dans les pays du nord (1931) ; l’illustration des ouvrages de Megglé sur l’Afrique française, la Syrie (1931) ainsi que son Petit atlas des terres françaises (1932) ; l’affiche et le panneau pour la Semaine Coloniale (Paris, mai-juin 1932) ; l’élection au sociétariat du Salon d’Automne de Paris (novembre 1935) ; la décoration murale La Vie aux champs, synthèse de ses œuvres (maternité, cueillettes de fruits, vendanges, plaine d’Alsace), pour le hall du pavillon de l’Alsace à l’exposition internationale « Arts et Techniques » (Paris, mai 1937). Paul Welsch n’en poursuit pas moins ses séjours dans le Midi. En 1930 à Sanary, près de Toulon, il multiplie les toiles aux ocres lumineux et aux verts amande très doux : Le Fort de Six-Fours du MAMC de Strasbourg, La Tuilerie, l’église et le port du Brusc.
"Marseille" Projet d'affiche pour le bal des artistes, 1930
Les Welsch déménagent en 1934, 88 rue Bonaparte, à deux pas du jardin du Luxembourg, au dernier étage d’un immeuble du 18ème siècle. L’appartement, scindé en deux par la grande verrière de l’atelier, donne sur l’église Saint-Sulpice que l’artiste peindra souvent en toutes saisons.
L’année suivante les voit en Espagne. Les carnets d’esquisses révèlent un voyage centré sur les hauts lieux de la Castille – Avila, Tolède – et croquent des scènes de corrida très vivantes. Paul Welsch s’intéresse de près à El Greco dont il note le titre de certains tableaux (Résurrection, El Espolio, Le Baptême du Christ…). Il copiera même à l’huile la Mater Dolorosa du Prado, à moins qu’il ne s’agisse de celle du musée de Strasbourg. Des aquarelles de sa femme tenant une ombrelle font davantage penser aux cartons à tapisserie de Goya. L’origine du tableau L’Espagnole (vers 1946), qui se décline en de nombreuses versions à l’huile mais aussi en gravure, prend ses racines dans ce séjour-là.
Les grandes décorations destinées aux expositions officielles trouvent un écho dans d’importantes compositions minutieusement mises au point. Le Repas de paysans de 1935 montre l’attrait permanent qu’a exercé sur le peintre le travail de la terre ; ce thème sera repris avec quasiment le même titre en 1948. L’œuvre finale reste malgré tout plus raide que certaines des nombreuses esquisses qui l’ont précédée. Jeunes femmes dans un intérieur (1938) met en scène trois femmes avec plus de naturel, mêlant habilement portraits et nature morte.
Paul Welsch renoue plus intimement avec l’Alsace en faisant plusieurs séjours à Obernai entre 1935 et 1939
Le Ballon d'Alsace" Huile sur toile, 1926.
Paul Welsch renoue plus intimement avec l’Alsace en faisant plusieurs séjours à Obernai entre 1935 et 1939. Il rend les paysages avec des verts légèrement sourds, conformes à la luminosité de la région. En revanche le Paysage au Mont-National (1935) conservé au MAMC de Strasbourg offre l’exemple d’une peinture très légère, qui confine à l’épure, très différente de sa production habituelle. On retrouve évidemment l’intérêt de Welsch pour les activités agricoles dans une série de lavis, de gravures ou d’huiles.
La déclaration de guerre de 1939 écourte le séjour des Welsch à Obernai. L’artiste est mobilisé sur le front de Lorraine en tant que capitaine de cavalerie, sans doute dans la 4ème armée basée dans la région de Lunéville. Il y est décoré de la légion d’honneur pour sa conduite au feu. A l’armistice, il est d’abord cantonné comme prisonnier dans un campement de tentes à Sélestat, puis détenu pendant cinq jours à la caserne Hirth de Strasbourg. De là, il est transféré par train à Mayence et enfin à l’Oflag XVII d’Edelbach, à une centaine de kilomètres au nord de Vienne en Autriche. Le camp, destiné à l’origine à la Wehrmacht, a été entouré d’une double rangée de barbelés et d’une série de miradors. A l’intérieur de ce rectangle, deux longues files de baraquements en planches délimitent un long couloir de circulation. Welsch y reste cinq mois au bout desquels il est envoyé à l’Oflag Va de Weinsberg, dans le Bade-Wurtemberg. Les œuvres de cette époque – signées Velche pour effacer toute connotation germanique – retracent les épreuves subies sous forme de dessins au crayon, voire à l’aquarelle. On trouve aussi des programmes, des croquis de costumes ou de décors pour le théâtre destiné à égayer la vie monotone des camps.
"Kesseltrum - Kaysersberg" Aquarelle, 1909.
En raison de son appartenance aux « vieilles classes », Paul Welsch est libéré en septembre ou en octobre 1941. Il revient d’abord sur Paris, le temps de remettre ses affaires en ordre. Affaibli par la maladie, ayant appris le décès de son neveu Etienne Claude, le deuxième fils de sa sœur Jeanne, il peint une série de portraits marqués par l’accablement, comme cette Jeune femme en noir de 1943. Le couple part assez vite pour la Dordogne, où se trouvait une sœur de Germaine Welsch, et s’installe à Génis, dans le Périgord vert. Paul Welsch déclare en novembre 1945 : « J’[y] ai découvert les paysages qui répondaient le mieux à mes aspirations intérieures. [Mes œuvres] sont, pour moi, un aboutissement de sensations assimilées et méditées longuement. Je cherche leur rythme, l’absolue mesure des lignes et des harmonies, l’équilibre des proportions. » On retrouve une nouvelle fois dans les toiles du peintre cette fascination pour le monde agricole : Coin de ferme en Dordogne (1948), Labours en Dordogne (1943) présenté au Salon des Tuileries de 1944, Travaux des champs en Dordogne (vers 1944-46)… Les huiles déclinent à l’infini la gamme des verts, une de ses couleurs de prédilection, dont le Moulin de Guimalet (1944) est un bon exemple. Welsch s’intéresse de même longuement au thème de la chasse qui lui permet de se lancer dans la technique de la lithographie en couleurs en 1949.
Welsch se passionne pour la gravure sur bois, dont il tire, au fil de son expérience, des textures de plus en plus aériennes.
"Le chantier" Eau-forte.La période d’après-guerre, comme nous l’avons déjà dit, concentre l’essentiel de sa production de gravures – sans doute pour des raisons économiques – dont on trouve toujours l’équivalent en huile et en aquarelle. L’illustration de livres s’intensifie également : vision pessimiste de la vie avec Le Pilier des anges de Claude Odilé (1948) et plus encore Petits poèmes en prose de Baudelaire qui semble n’avoir jamais été publié ; aspect plus riant dans Croquis de Provence de Suarès (1952) et La Bonne chanson de Verlaine (1954) qu’il achève juste avant sa mort. Welsch se passionne pour la gravure sur bois, dont il tire, au fil de son expérience, des textures de plus en plus aériennes.
A partir de 1947, Paul Welsch renoue avec la Provence
"Saint-Tropez" Huile sur toile. vers 1921
A partir de 1947, Paul Welsch renoue avec la Provence : Saint-Tropez bien sûr, la région de Toulon qui profite largement aux planches des Croquis de Provence, et Malaucène dans le Vaucluse. Les tableaux, sans être fondamentalement différents de certaines réalisations des années 30, apparaissent moins cérébraux, plus libres avec leur palette de couleurs qui chantent un bonheur simple et évident : rondeurs gourmandes de ce Panier de fruits (vers 1949) sur la terrasse de « La Rosina » à Saint-Tropez et des barques reposant sur la grève par exemple. Les séjours à Malaucène – au cours desquels Paul Welsch peindra inlassablement le village dominé par les cyprès si caractéristiques du Calvaire, la montagne du Portail Saint-Jean, les carrières de sable coloré des Arénies, les calmes après-midi en famille au jardin – seront un moment de création intense. De même, les paysages parisiens à dominante bleue de la fin des années 20 laissent place aux scènes vivantes du jardin du Luxembourg, du tramway, des bateaux mouche, quand ce ne sont pas celles des concerts à la salle du Conservatoire ou du théâtre des Champs-Elysées.
Une bonne partie de l’année 1953 est occupée par la réalisation de la grande décoration murale de la salle de restaurant du collège hôtelier de Strasbourg (devenu aujourd’hui collège Fustel de Coulanges). Elle conclut la carrière du peintre en unissant différentes scènes glanées dans son œuvre : le cabanon des vendanges de Puylaroque, les chasseurs de Dordogne, les vignobles d’Obernai, la table du jardin de Malaucène.
Paul Welsch a entièrement voué sa vie à la peinture
Paul Welsch devant la décoration de la salle à manger du collège hôtelier de Strasbourg, 1953
Mais la progression d’un cancer des poumons viendra à bout de cette intense activité, laissant à peine le temps à Paul Welsch de terminer l’illustration de La Bonne chanson qui ne sera publiée qu’après sa mort, survenue à Paris le 16 juin 1954. A la demande du défunt, le corps sera rapatrié à Strasbourg pour être déposé dans le caveau familial du cimetière Saint-Gall.
Paul Welsch a entièrement voué sa vie à la peinture. La qualité de son importante production reste d’une remarquable égalité. Très construite, elle dégage une poésie personnelle facilement reconnaissable, qui marie très souvent des contraires audacieux et pourtant naturels : rusticité et raffinement, lourdeur et élégance. Ses paysages ont longtemps porté la marque d’une solitude très habitée ; l’harmonie des lignes et des couleurs leur confère plus de spiritualité que de réalisme. C’est ce qui fait, pour moi, la particularité et l’intérêt de sa peinture.
Nous remercions monsieur Christian Claude pour sa collaboration et pour la rédaction de ce très bel article. Retrouvez toutes les informations sur Paul Welsch sur le site internet www.paulwelsch.com
GALERIE D'OEUVRES :
"Moulin de Guimalet en Dordogne" Huile sur toile, 1944
"Camp de passage en Alsace", Aquarelle, 1940.
Décor pour les "Caprices de Marianne de Musset", (Oflag Va 1941)
"La bonne Chanson" de Verlaine, Estampe. (illustration du poème "Son bras droit".